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Date de création : 06.03.2015
Dernière mise à jour :
11.05.2015
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Chapitre 3
Et de fait, le lendemain matin, le maire était furieux. Furieux était un bien faible mot. Fou de rage et probablement même de terreur. Ce dossier était capital pour Nirgends. S'il venait à tomber entre les mains du Gouverneur, ce serait la catastrophe du siècle. Le pays ne s'en relèverait jamais.
« Il faut que tu trouves le moyen de retrouver ce dossier et de le donner au gouverneur. Si tu n'arrive pas jusqu'à lui, arrange-toi pour prendre contact avec son fils, Mark Winston, c'est un pompier, un ami, il t'aidera… Et il t'aidera aussi si tu veux disparaître de Nirgends et aller vivre à Malemort » Lui avait fait savoir Luan.
« Est-ce que tu me prends vraiment pour un trouillard qui va fuir après avoir trahi son meilleur ami ? » Avait rétorqué sèchement Théo. « Yves a besoin d'aide et je ne l'abandonnerai pas entre les griffes du gouverneur ! Il se retrouverait en prison. »
« Ce qui arrive à Yves est entièrement de sa faute. Et ne te trompe pas d'ennemi, c'est le maire ton ennemi, pas le gouverneur... »
« Mais qu'est-ce que tu racontes ? Le gouverneur fonctionne avec l'Organisation. Tout le monde le sait à Nirgends. Il se rend à des réunions avec les Borsky et les Immortels. »
« Bon sang, tu ne comprends pas, ce n'est pas du tout ce que tu crois... »
« C'est ta faute, ça fait des années que tu m'en dit trop ou pas assez. Tu es morte. Tu n'existes même pas. Et tu voudrais diriger ma vie et me faire trahir mes amis ? »
« Si tu vois un moyen pour sauver Yves, je n'y vois aucun inconvénient. Il a été entraîné là-dedans contre son gré, influencé par son père… mais ne rêve pas, la soif de pouvoir et d'ambition ont aussi joué un grand rôle dans sa décision. Fais ce que tu veux pour Yves, ce n'est pas un ennemi comme le maire ou d'autres. Mais je sais que tu ne suivras pas mon conseil et que tu ne partira pas te mettre à l'abri.
« Normal tu ne me dis rien... »
« Normal, tu ne me fais pas entièrement confiance, tu ne crois même pas en mon existence, tu risques de commettre la catastrophe du siècle... »
La conversation était stérile. Non Théo ne trahirait pas Yves. Non il ne se rangerait pas aux côtés du gouverneur, sachant qu'il fréquentait l'Organisation. Même si le maire était antipathique au possible, lui au moins œuvrait pour sauver Nirgends. Il coupa toute communication télépathique avec Luan et continua d'écouter le laïus du maire… En effet, bien qu'il ne puisse entrer dans le bureau du maire avec son ami, Luan avait ouvert une porte de service afin qu'il puisse entendre la conversation.
« Je t'ai fait un passage. Tu peux les voir et les entendre, mais eux ne te voient pas. »
Théo tomba des nues « Je suis invisible ? C'est quoi ce délire ?»
« Mais non, tu n'es pas invisible, je t'ai dit que je t'avais ouvert un passage. Tu vois et tu entends ce qui se passe dans le bureau du maire, comme si tu regardais une émission télé en différé. Tu as quelques minutes de retard sur leur conversation... »
Théo se gratta la tête. « Je n'y comprends rien à rien... »
Luan souriait. « Normal, tu es désespérément terre à terre. Ne t'en fais pas, un jour tu parviendra à ouvrir les yeux et à comprendre. »
Le maire était fou de rage, car la perte de ce dossier risquait de mettre en péril l'existence de Nirgends, qui serait révélée au monde entier, ainsi que celle de la toute puissante Organisation du Cercle de Tollwut et de son pouvoir sur le monde entier.
-Nom de Dieu commissaire Le Scoharnec ! Un dossier classé secret défense, d'une importance capitale. Ce serait un scandale sans précédant si la presse et la population venaient à l'apprendre ! La presse? Que dis-je? Pire que la presse et la population : le Gouverneur. Vous savez parfaitement qu'il nous attend au tournant et qu'il payerait cher, très cher pour toutes les preuves que contiennent ce dossier et qui dévoilent des choses que personne ne peut savoir. Cela fait presque quinze ans maintenant. Même s'il se trouve toujours des gens pour se poser des questions, on pouvait les taxer de pratiquer la « théorie du complot », car la majorité de la population a fini par croire en la version officielle. Ou oublier tout simplement. Pour eux ce n'était qu'une affaire comme les autres. Pour Nirgends et l'Organisation, la divulgation de ses documents représentent la prise de pouvoir des Borsky officiellement. Est-ce que vous vous rendez compte ? Je vous donne vingt-quatre heures, vous m'entendez ? Vingt-quatre heures pour retrouver ce dossier. Sinon je vous ferai tomber et c'est vous qui payerez pour la totalité de l'affaire. Vous vous démerderez avec le Cercle de Tollwut.
Mais Yves n'était pas de ceux que l'on menace. Malgré le fait qu'il ne se sache pas de taille contre le maire et encore moins contre la famille Borsky, il rétorqua "Et vous pensez que je me laisserais faire sans vous dénoncer, vous et vos pratiques? Vous pensez réellement que je me tairais? Que je vous laisserais continuer votre vie bien gentiment? De toutes manières si ce n'est pas moi qui vous ferai tomber, l'Organisation se chargera de vous sans me demander mon avis."
« Qu'est-ce que je te disais ? » Lança Luan d'un ton sec. Elle était réapparue, presque adulte maintenant. Elle devait avoir au moins dix-huit ans et il ne l'avait jamais vue ainsi. C'était presque une femme. Elle n'avait plus rien à voir avec la gamine mal fringuée et remplie de sang qu'il avait l'habitude de voir depuis toutes ces années.
- DEGAGEZ !!! SORTEZ DE MON BUREAU!!! Rugit le maire, manifestement dans une colère noire. Et ne me menacez pas commissaire, ce n'est vraiment pas dans votre intérêt. A moins que vous n'ayez envie de vous retrouver seul contre la meute... N'imaginez surtout pas que vous vous en tireriez parce que vous êtes fils de ministre ! Vous rêvez commissaire ! Vous rêvez tout éveillé. Ils se moquent de qui vous êtes. Ils sont plus puissants que toute la planète réunie. Je ne sais même pas si vous imaginez le millième de ce qu'ils sont capables de faire.
Très accablé, sans rien laisser paraître, le commissaire, hésita à lancer une dernière riposte, renonça et quitta les locaux de la mairie, plongé dans ses pensées les plus sombres et dans la foulée, bouscula violemment l'un de ses adjoints, le commissaire-adjoint Martin Schuller.
-Oh pardon ! Fit ce dernier étonné. Heu tout va comme tu veux ce matin, chef ? Interrogea-t-il d'un ton légèrement ironique que Le Scoharnec n'apprécia pas.
-Ça va, c'est bon l'hypocrisie ! A plus tard, Martin ! Rétorqua Yves furieux.
Schuller resta quelques instants figé sur le trottoir, regardant Le Scoharnec s'éloigner. « Ce cher commissaire divisionnaire a l'air bien embêté. Hé Hé. » ricana-t-il en lui-même. "Il sort de la mairie. Il a du se passer quelque chose de vraiment très grave et il aura eu une altercation avec le maire. Hou la lààà, mais c'est tout bon pour moi ça!"
Le commissaire-adjoint Schuller ne portait pas le commissaire Le Scoharnec dans son cœur. Ou plutôt ne le portait plus dans son cœur. Ils étaient plus ou moins amis avant. On pourrait dire jadis. Mais la jalousie brûlait Schuller, qui, depuis le temps qu'il était devenu un de ses adjoints officiels,
Il estimait qu'il aurait pu monter en grade à sa place, et qu'il avait au moins autant de valeur que son supérieur, sinon même plus. Pourtant, Schuller ne valait pas grand-chose et n'était devenu très jeune, l'adjoint officiel d'Yves que parce qu'il avait les mêmes cadavres dans les mêmes placards que le maire. Le véritable remplaçant de Le Scoharnec, celui qui lui succéderait était en réalité Jean-Marc Navenec, frère d'un de ses meilleurs amis, Jean-Philippe. Mais il y avait autre chose. Les vieilles histoires du passé. Et surtout « L'Affaire ». Et mis à part Navenec, c'était Gimenez qui avait toute la confiance d'Yves. Max Gimenez, inspecteur principal de première classe. Un bon flic, d'une honnêteté scrupuleuse. S'il savait dans quelles magouilles trempait son ami Yves, il lui démolirait le portrait sans hésiter et démissionnerait même peut-être de la police.
Et puis il y avait Théo Stier.
Le cauchemar de Martin Schuller.
En effet, Le Scoharnec, depuis des années avait pris sous sa protection le jeune Théo Stier, orphelin de père et de mère qui venait d'avoir dix-huit ans mais qui faisait preuve d'une grande intelligence et d'un esprit de déduction hors du commun en ce qui concernait les enquêtes policières.
Schuller ne savait pas grand-chose sur Théo lui-même. Il savait qu'il venait d'obtenir son Bac et suivait une licence en informatique en cours du soir, car il avait été recruté, immédiatement après la fin de ses études secondaires par la FORTEX, plus grosse société d'informatique européenne, fournissant des logiciels à la défense nationale de nombreux pays et, basée à Kerwaremm.
En revanche, si Schuller ne savait pas grand-chose sur Théo, il connaissait le secret de sa naissance, la cause de la mort de ses parents et pensait connaître leur assassin.
Pourquoi donc, après ce qu'il avait fait à sa mère, Le Scoharnec, ce solitaire préoccupé uniquement par sa carrière s'intéressait-il à ce jeune garçon depuis tout ce temps?
Par remords envers une jeune femme dont il était clair qu'Yves en était amoureux fou, mais qu'il n'avait pas su protéger?
Par remords envers le père du jeune garçon, son ami d'enfance qu'il avait trahi?
Par remords parce qu'il avait une responsabilité certaine dans la mort des parents de Théo?
Schuller s'était juré de l'apprendre un jour et de réduire Yves à néant, afin de prendre sa place, mais aussi parce que lui, Martin, n'avait aucun état d'âme et ne risquait pas, comme Le Scoharnec, de tout détruire par pur sentimentalisme.
Avec quel plaisir il apprendrait la vérité à Théo sur sa véritable identité et sur la manière dont étaient morts ses parents. Ainsi que la responsabilité de son cher ami Yves.…
Perdu dans ses pensées, il arpenta les couloirs sombres du commissariat menant à son bureau.En ouvrant la porte, pourtant fermée à clé, il faillit pousser un hurlement et s'évanouir de terreur… L'espace d'un instant, il avait vu, assise sur son siège en cuir, Luan âgée de treize ans, blessée, ensanglantée, les vêtements déchirés, exactement comme le jour où…
-Oh non, marmonna-t-il, passant la main sur son visage, comme pour effacer la vision. Mais ce n'était pas la peine. Luan avait disparu...